Le sexe, c’est un sujet qui fait parler de lui bien évidemment, mais peu nombreux sont celles et ceux qui savent l’illustrer avec talent et originalité. Regards Coupables fait partie de ces artistes que j’admire depuis longtemps. Par son trait noir, la sensualité et la simplicité poétique qui s’expriment à chacun de ses dessins, on se laisse séduire et on s’amuse à le suivre sur Instagram. Alors que la marque Undiz décide de le choisir pour une collab’, c’est avec une certaine fierté qu’on a réussi à lui poser toutes nos questions pour le blog… Sans censure, ni langue… de bois, il nous dit tout !
Regards Coupables, le meilleur ambassadeur de la féminité libérée ?
Comment est né Regards Coupables ?
Regards Coupables : Comme beaucoup de mes projets, Regards Coupables s’est lancé sur un coup de tête. J’ai commencé à gribouiller des illustrations « flash tattoos » en 2016 et j’ai décidé de les publier quotidiennement sur Instagram. La sauce a pris et j’ai rapidement reçu des réactions très positives. Mon travail a naturellement évolué vers des illustrations de plus en plus sensuelles, érotiques et féminines.
Comme Cieslewicz le dit, « Je préfère fouiller dans les poubelles« .
On doit souvent te poser la question en tant qu’artiste mais où trouves-tu l’inspiration ?
Regards Coupables : Mon inspiration est vaste. Je passe beaucoup de temps à récolter des photographies, des vidéos et des gifs. Internet est une archive sans fin d’images de qualités diverses. J’aime m’inspirer de vulgaires images conventionnellement jugées non esthétiques pour les transformer en dessins minimalistes. Comme Cieslewicz le dit, « Je préfère fouiller dans les poubelles« .
On sent l’amour des corps, des échanges, de la sensualité. Te souviens-tu de ton premier dessin ou de ta première oeuvre ?
Regards Coupables : Le premier dessin de Regards Coupables est intitulé « Please don’t stop ». Il représente la main d’une femme serrant fermement la main d’un homme. C’est un instant d’une relation. On peut imaginer toute une scène autour de ce dessin. Le sujet est en effet le rapport entre les corps et l’amour !
Tu as une forte communauté sur Instagram, quels sont vos échanges avec tes admirateurs (ou admiratrices) ? Quels sont les retours ?
Regards Coupables : Regards Coupables compte plus d’un demi million d’abonnés sur Instagram. C’est une véritable communauté qui s’est soudée autour de mes illustrations. Les échanges se font principalement entre mes fans qui se taguent mutuellement sur chaque post. En effet, ils n’hésitent pas à se « chauffer » ou à se rappeler de la soirée coquine qu’ils ont passé la veille… C’est un dialogue qui se créé autour de chaque dessin. Pour ma part, j’aime poser des questions directement à ma communauté via les Story Instagram. Des questions aussi simples que « quelle est votre position préférée? », « quelle est la chose la plus coquine que l’on vous a dit au lit ? », « décrivez votre dernier orgasme ». Je reçois énormément de réponses qui sont de véritables confessions. J’ai récemment créé un nouveau profil Instagram @carnetsdamour afin de partager ces confessions avec ma communauté et de tisser encore plus de liens avec mes fans.
https://www.instagram.com/p/BnqMoOFhH79/?hl=fr&taken-by=carnetsdamour
Le dessin dont tu es le plus fier ?
Regards Coupables : Si je devais n’en garder qu’un… Ce serait le premier intitulé « Please don’t stop » !
Et celui qui a une histoire particulière / atypique ?
Regards Coupables : Le dernier dessin en date qui m’a le plus marqué est le dessin d’un couple pratiquant la position 69. Ce dessin a été signalé pour violation des règles d’utilisation d’Instagram. Suite à cela, j’ai perdu l’accès à mon compte pendant plus d’un mois et demi. Le jour ou j’ai récupéré mon compte, j’ai décidé de republier ce même dessin mais en y ajoutant le slogan « Society says not ok » sur fond rouge en référence au travail de Barbara Kruger. J’ai subi à plusieurs reprises une censure sur les réseaux sociaux…
Tu signes une très belle collaboration avec Undiz, est-ce que tu peux me la décrire ?
Regards Coupables : Je viens de sortir une série de 3 t-shirts pour femmes en collaboration avec la marque de lingerie Undiz. Les dessins sont plein d’humour et d’érotisme à destination de celles qui n’ont pas froid aux yeux !
La liberté sexuelle des femmes doit devenir une évidence dans les mentalités et les femmes sont en train de réinventer les rapports homme / femme dans la vie.
Comment as-tu imaginé cette collab’ ? Pourquoi Girl Power ?
Regards Coupables : La liberté sexuelle des femmes doit devenir une évidence dans les mentalités et les femmes sont en train de réinventer les rapports homme / femme dans la vie. Le slogan « Girl Power » est à prendre dans le sens d’un ré-équilibrage des pouvoirs. Les femmes en exprimant leur désir ne subiront plus la domination masculine.

Quelles femmes t’inspirent au quotidien ? Pourquoi ?
Regards Coupables : Beaucoup de femmes m’inspirent au quotidien. Il y en a trop pour toutes les citer. C’est pourquoi je publie régulierement le portrait de femmes qui m’inspirent dans ma rubrique « Muses ». Je suis également inspiré par beaucoup d’héroïnes de bandes dessinées apparaissant dans La Femme piège (Enki Bilal), Valentina (Guido Crepax), L’Incal (Moebius), Le Déclic (Manara) ou encore Alef Thau (Arno).
Tes comptes Instagram favoris ? A nous recommander ?
Regards Coupables : J’aime consulter de temps en temps les publications d’artistes comme @cleonpeterson @hajimesorayama_official @jean_jullien @sirjoancornella @mrzyk_moriceau @pietparra. Ces artistes m’inspirent par leur démarche et leur créativité multidisciplinaire.
Le blog s’appelle L’arrogante, quelle est ton oeuvre la plus arrogante ?
Regards Coupables : Voici une oeuvre issue de ma série la plus hot « Sunday Worship ». Je publie chaque dimanche une illustration d’un cunnilingus. Parce que l’on n’en voit pas assez et qu’il n’y a pas que le plaisir masculin !
> Suivez Regards Coupables sur son compte Instagram et retrouvez l’ensemble de son shop sur son site.
> Le site de Undiz pour la collab’ avec Regards Coupables.
> À noter aussi, une exposition au Montana à Paris le 19 octobre 2018, dans le cadre de la FIAC.